Le nez est un des éléments les plus importants de l’harmonie d’un visage et parfois, son amélioration doit être accompagnée de changements d’autres éléments du visage, afin d’obtenir le meilleur équilibre. Ainsi, le menton est souvent augmenté ou diminué en même temps que la modification nasale pour recréer des volumes ou des courbes plus élégants. C’est cette harmonie qui est à l’origine de la séduction d’un visage et non pas la juxtaposition d’éléments « parfaits ». L’objectif est le naturel et l’équilibre.

Pendant l’examen, lors de la consultation, ou lorsque le chirurgien étudiera vos photos, il évaluera l’harmonie de vos structures faciales et pourra alors émettre les suggestions qui lui paraissent souhaitables.

Le résultat d’une rhinoplastie est prévisible en fonction d’un certain nombre d’éléments : l’épaisseur de l’os et des cartilages, l’harmonie du visage, l’hérédité, l’âge, l’épaisseur et la qualité de la peau. La peau est en effet un facteur très important pour l’évolution d’une rhinoplastie, car une peau vraiment épaisse et grasse ne permettra pas d’obtenir une pointe de nez très délicate.

Chaque nez comporte donc un ensemble de structures anatomiques différentes, aussi, leurs combinaisons, vont déterminer la qualité du résultat de l’opération et la possibilité de le prévoir. Ainsi que nous l’avons déjà souligné, il n’y a pas deux visages semblables et chaque rhinoplastie est personnalisée. La notion du sur-mesure est ici essentielle d’autant plus qu’il s’agit davantage de l’évolution de l’ancien nez plutôt qu’un changement radical.

Rhinoplastie ethnique

Chez certains patients d’origine africaine ou asiatique, le nez peut présenter parfois

  • une importante épaisseur de peau
  • des narines larges (nez épaté)
  • une arête nasale large ou aplatie
  • une pointe nasale large

Ces caractéristiques esthétiques sont liées à un manque de développement des structures osseuses et de cartilage du nez. La rhinoplastie ethnique utilise des techniques de chirurgie qui visent à « réduire le nez  » de face, et « l’augmenter » de profil par la mise en place de greffons cartilagineux ou d’un implant nasal. Une plastie visant à réduire la largeur des narines peut aussi compléter l’intervention. La rhinoplastie ethnique est donc une intervention de chirurgie esthétique du nez destinée à corriger les dysharmonies de celui-ci qui se rencontrent dans les populations africaines (nez sur peau noire) ou asiatiques. Bien qu’ayant des particularités communes, l’approche de la rhinoplastie ethnique pour un nez africain est différente de celle appliquée au nez asiatique.

Le piège de la chirurgie esthétique du nez ethnique serait de vouloir reproduire un nez occidental, débouchant sur un résultat non naturel.

Avant l’intervention

L’importance des photos pré-opératoires : de la même façon que les chirurgiens thoraciques ne peuvent opérer de manière rigoureuse sans radiographie de poitrine, les chirurgiens plasticiens ne peuvent pas opérer sans photographies précises, permettant l’analyse du visage dans ses moindres détails. Ceci contribue grandement à la préparation des variations techniques nécessaires pour chaque individu.

L’intervention

La chirurgie esthétique du nez est réalisée par des incisions invisibles situées à l’intérieur du nez.

Parfois, de toutes petites cicatrices externes sont faites à la base des marines afin de réduire leur largeur ou sur la columelle. Si elles semblent nécessaires, le chirurgien en parlera préalablement au patient.

L’anesthésie

Le plus souvent, il s’agit d’une anesthésie locale associée à une neurolept analgésie. Cela ne veut pas dire que le patient n’est pas endormi : un médecin anesthésiste est présent durant toute l’opération afin de contrôler le degré d’assoupissement. Parfois, pour les patients particulièrement pusillanimes, l’anesthésie est complète pendant quelques secondes. Grâce à cette combinaison d’anesthésies, la plupart des sujets n’ont aucun souvenir de l’intervention pendant laquelle ils ont eu l’impression de dormir profondément.

La durée de l’opération

La durée opératoire peut varier en fonction des modifications à réaliser. Une intervention de rhinoplastie dure de trente à quatre vingt dix minutes. Une modification du menton peut durer de quinze minutes à une heure, selon la technique utilisée.

La durée de l’hospitalisation

Si l’opération est réalisée le matin, le patient ou la patiente devra être hospitalisé la veille.

Afin que les soins post-opératoires soient prodigués en clinique, l’hospitalisation en Tunisie est de 3 nuitées ou plus selon les indications du chirurgien.
En France, l’intervention est réalisée en ambulatoire ou avec une hospitalisation d’une nuitée selon les indications du chirurgien.

Les incidents et complications

Le plus fréquent est un saignement nasal. Une telle éventualité peut être gênante, mais elle est, heureusement extrêmement rare et habituellement stoppée par des méthodes simples.

L’infection est exceptionnelle. Si elle survenait, elle serait traitée par des antibiotiques. Il est possible qu’une seconde petite intervention soit envisagée afin de corriger des anomalies résiduelles mineures (1% des cas). Cette retouche se pratique souvent sous anesthésie locale simple, sans honoraires chirurgicaux supplémentaires.

Les pansements

Un pansement nasal (petite plaque métallique) est appliquée sur le nez et restera en place une semaine environ. Parfois des mèches, lorsqu’on opère la cloison nasale. Celles-ci sont alors enlevées quatre à sept jours après l’intervention.

Les suites opératoires

Elles sont habituellement sans problème. Si un inconfort survient, il sera léger, de courte durée et contrôlé par des médicaments adaptés. La rhinoplastie est une intervention pratiquement indolore. Les fils utilisés pour cette chirurgie sont résorbables, il n’y a donc rien à enlever.

Après l’intervention

Vous devez toujours vous souvenir qu’avant de constater pleinement l’amélioration que vous attendez, vous allez traverser une période pendant laquelle vont se manifester quelques ecchymoses.

Lorsqu’elles auront disparu, le nez restera un peu gonflé pendant quelques semaines. Ce phénomène varie considérablement d’un patient à l’autre. La plupart du temps, les patients sortent tout à fait «présentables» dix jours après l’intervention et peuvent alors retourner à leurs activités habituelles. Chez certains, une durée plus longue peut être requise. Tout ceci est tout à fait normal et ne doit pas vous alarmer. Surtout, il ne faut pas trop examiner son nez sous le pansement : il est gonflé ; le pansement le «remonte» et, bien souvent, il peut paraître trop court. Après que le pansement ait été ôté, le nez tombera légèrement.

Quelques mois sont nécessaires pour que les modifications les plus subtiles se manifestent, il faut s’armer de patience. Cette période peut durer de cinq à huit mois. La souplesse du nez, en particulier, revient plus tard. Pendant quelques semaines, les activités sportives doivent être réduites, car le nez n’est véritablement solide que trois ou quatre semaines après l’intervention. Ensuite, natation, tennis, golf, équitation ou autres sports sont permis, tant qu’ils n’entraînent pas de risque de choc. Il faut aussi savoir que si le nez était accidentellement traumatisé, il serait plus difficile à remettre en place.

Il est possible d’éprouver, de temps en temps, une certaine gêne respiratoire. Ce phénomène,  se produit dans les semaines qui suivent l’opération, est tout à fait normal. Il est dû à la composante interne du gonflement externe. Il est conseillé de ne pas avoir constamment recours à des gouttes nasales, car une dépendance peut se produire. Enfin, il est formellement déconseillé de prendre de l’aspirine ou l’un de ses dérivés pendant la semaine qui précède l’intervention et celle qui la suit. Ceci, afin d’éviter tout risque hémorragique. L’exposition au soleil est tolérée trois semaines après l’intervention ; mais il faut éviter les coups de soleil pendant deux mois.